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Club Vision Pharma - décembre 2016

« Développer son officine sans craindre la concurrence »

Le 09 décembre 2016


Concurrence !

Le mot résonne souvent comme une menace. Un avertissement sans frais, annonciateur d’un combat inégal et d’une mort programmée. Car la rivalité serait synonyme de conflit mortel et donc propice à la destruction. En situation concurrentielle, les acteurs économiques seraient ainsi enclins à se livrer une guerre sans merci, dont l’issue serait obligatoirement la disparition de l’un deux… du plus faible.

Cette vision pessimiste génère en réalité de l’immobilisme et interdit toute évolution. A fortiori dans le cas d’une situation monopolistique. On oublie souvent qu’une activité professionnelle a été réglementée et encadrée pour protéger le client et non pour créer une rente confinant à l’immobilisme. Les entreprises en place pourraient ainsi prétendre poursuivre leur « petite vie » sans jamais se remettre en question, sous prétexte que l’accès à leur marché serait strictement encadré.

La concurrence peut pourtant se révéler positive. Selon les économistes libéraux, une situation de « concurrence économique » serait même souhaitable. Outre la possibilité offerte aux clients d’avoir accès à un plus grand choix de produit et à de meilleurs prix, la concurrence favoriserait l’adaptation permanente entre l’offre et la demande. Montesquieu considérait même que la concurrence n’était rien de moins que « la source du juste prix ».

Les entreprises en concurrence sont en effet incitées à adapter en permanence leurs produits et services afin de répondre aux mieux aux attentes – actuelles et futures – de leurs clients. Véritable émulation,

la concurrence pousse alors à l’innovation

et conduit les acteurs économiques  à innover et à réduire leurs coûts… pour être concurrentiels.

A l’instar de certains qui perçoivent la concurrence comme « un processus d’innovation » voire comme « une destruction créatrice », nombre d’économistes estiment donc que

la concurrence est bénéfique et peut être à l’origine d’une saine émulation

.

A charge pour les entreprises, quelle que soit leur taille, de se donner les moyens de relever le défi de la compétition. En clair, d’être économiquement plus efficaces en proposant des produits novateurs, capables de maintenir ou d’augmenter leurs parts de marché, et d’augmenter leur taux de marge. Et pour tirer au mieux leur épingle du jeu, les pharmaciens, au-delà de s’organiser pour mieux acheter, n’ont d’autres alternatives que de capitaliser sur leurs atouts propres : la formation et la démarche qualité.

C’est à ce prix que la mutation de la pharmacie française prendra tout son sens et que les pharmaciens sauront convaincre leurs clients – personnes en bonne santé, malades chroniques et autres patients vieillissant – d’investir dans des services à haute valeur ajoutée.

Synthèse des débats :









Présentation d’Hélène Charrondière, Directrice du pôle pharmcie-santé, Les Echos Etudes: L’évolution du métier de pharmacien